Le bilan de compétences en 2025 : cadre légal, financement et enjeux

Pourquoi le bilan de compétences est essentiel en 2025

Dans un monde du travail en pleine mutation (transition écologique, intelligence artificielle, nouveaux métiers), le bilan de compétences s’impose comme un outil stratégique pour faire le point sur sa carrière.

Encadré par le Code du travail, il permet à chacun de mieux se connaître, de sécuriser son parcours professionnel et de construire un projet réaliste.


Le cadre légal du bilan de compétences

📌 Références principales :

  • Code du travail : articles L6313-4, R6313-4 à R6313-8, L6323-6, L6323-7, L6316-1
  • Loi du 31 décembre 1991 (création du dispositif)
  • Décret n°2018-1330 du 28 décembre 2018 (CPF et Qualiopi)
  • Décret n°2024-394 du 29 avril 2024 (instauration du reste à charge CPF)

Principes fondamentaux

  • Le bilan est une action de formation (art. L6313-4).
  • Sa durée maximale est de 24 heures (art. R6313-4).
  • Il comprend 3 phases obligatoires : préliminaire, investigation, conclusion (art. R6313-4).
  • Le contenu est strictement confidentiel (art. R6313-7) : aucune information ne peut être transmise sans accord écrit du bénéficiaire.

Confidentialité et protection

  • Le document de synthèse est remis uniquement au bénéficiaire.
  • L’employeur ne peut pas exiger communication des résultats.

Les trois étapes obligatoires

  1. Phase préliminaire : analyse des besoins, définition du cadre.
  2. Phase d’investigation : exploration des compétences, aptitudes, motivations.
  3. Phase de conclusion : remise d’un plan d’action et du document de synthèse.

Qui peut en bénéficier ?

Le bilan de compétences est ouvert à :

  • Salariés du privé et du public (CDI, CDD, intérim).
  • Demandeurs d’emploi, via France Travail.
  • Travailleurs indépendants.
  • Agents publics, selon leur propre réglementation.

👉 Aucun critère d’ancienneté n’est requis pour l’utiliser via le CPF.


Le financement en 2025

Le CPF comme levier principal

  • Le Compte Personnel de Formation (CPF) permet de financer un bilan.
  • Depuis mai 2024, une participation obligatoire de 102,23 € est demandée (Décret n°2024-394).

Les autres possibilités

  • Cofinancement par l’employeur dans le cadre du plan de développement des compétences.
  • Prise en charge par un OPCO ou une Région.
  • Aides de France Travail pour les demandeurs d’emploi.

Obligations des organismes en 2025

Pour proposer des bilans de compétences, un organisme doit :

  • Être certifié Qualiopi (art. L6316-1).
  • Respecter les obligations fixées par les articles R6313-4 à R6313-8.
  • Garantir la confidentialité et la traçabilité du processus.

Pourquoi faire un bilan en 2025 ?

  • Se réorienter face aux transformations du marché.
  • Identifier ses compétences transférables.
  • Renforcer sa confiance en soi et clarifier son projet.
  • Construire un plan concret pour évoluer ou se reconvertir.

Ressources utiles

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